Aiguines

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Aiguines
Aiguines
La place centrale d'Aiguines.
Blason de Aiguines
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Var
Arrondissement Brignoles
Intercommunalité communauté de communes Lacs et Gorges du Verdon
Maire
Mandat
Charles-Antoine Mordelet
2020-2026
Code postal 83630
Code commune 83002
Démographie
Gentilé Aiguinois
Population
municipale
270 hab. (2021 en diminution de 0,37 % par rapport à 2015)
Densité 2,4 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 46′ 32″ nord, 6° 14′ 35″ est
Altitude 817 m
Min. 470 m
Max. 1 572 m
Superficie 114,43 km2
Type Commune rurale et littorale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Flayosc
Législatives Huitième circonscription
Localisation
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Aiguines
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Aiguines
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Aiguines
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Aiguines
Liens
Site web https://www.aiguines.fr

Aiguines est une commune française située dans le département du Var, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Le village, situé au pied du Grand Margès (1 576 m), surplombe le lac de Sainte-Croix et domine l'accès aux gorges du Verdon. C'est à Aiguines que commence la route de la corniche sublime.

Plage sur le lac de Sainte-Croix à Aiguines

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

La commune est intégrée dans le parc naturel régional du Verdon[1].

Le territoire communal vaste a plusieurs lieux géographiques remarquables : le Grand Canyon du Verdon, le plan de Canjuers, les avens de Canjuers, la source de Vaumale, le lac de Sainte-Croix et la montagne du Grand Margès. Les 3/5e du territoire sont occupés par le camp militaire de Canjuers.

Hydrographie et eaux souterraines[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune est traversé par deux rivières : le Verdon et l'Artuby.

Le projet de schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAEGE) du bassin versant du Verdon[2] a été validé par la commission locale de l'eau, le 13 septembre 2012.

L'hydrographie de la commune s'inscrit dans l'hydrographie d'ensemble du vaste bassin supérieur du Verdon[3], ce qui explique les mesures prises globalement pour la préservation des ressources en eau et du milieu naturel aquatique[4].

Une surface de 116 ha de la commune sont sous les eaux du lac de Sainte-Croix.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat méditerranéen et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Provence, Languedoc-Roussillon » et « Alpes du sud »[6].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 914 mm, avec 6,8 jours de précipitations en janvier et 3,8 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 13,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 805,6 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 42,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −12,2 °C, atteinte le [Note 1],[7],[8].

Statistiques 1991-2020 et records AIGUINES_SAPC (83) - alt : 563m, lat : 43°47'40"N, lon : 6°14'41"E
Records établis sur la période du 01-07-2004 au 04-01-2024
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 0,3 −0,1 2,5 6,1 9,6 13,5 15,6 15,4 12,7 9,6 5 1,3 7,6
Température moyenne (°C) 5,4 5,6 8,7 12,3 15,9 20,3 23,1 22,6 19 14,9 9,9 6,1 13,6
Température maximale moyenne (°C) 10,5 11,3 15 18,6 22,2 27,1 30,5 29,9 25,3 20,3 14,7 11 19,7
Record de froid (°C)
date du record
−8,7
26.01.05
−12,2
07.02.12
−8,5
02.03.05
−3,1
02.04.22
1,2
06.05.19
3,4
01.06.06
8,8
11.07.07
8,5
16.08.08
1,9
27.09.20
−1,4
29.10.12
−6,3
27.11.10
−9,2
30.12.05
−12,2
2012
Record de chaleur (°C)
date du record
24,1
28.01.08
22,9
28.02.19
25,4
30.03.12
28,2
09.04.11
32,3
23.05.09
42,3
28.06.19
38,1
18.07.23
39,2
05.08.17
33,8
04.09.16
31,5
08.10.23
23,2
14.11.23
20,1
30.12.21
42,3
2019
Précipitations (mm) 63,8 53,5 62,3 78,2 80,8 64,5 35,3 52,3 54,2 88,7 100,3 71,7 805,6
Source : « Fiche 83002004 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
10,5
0,3
63,8
 
 
 
11,3
−0,1
53,5
 
 
 
15
2,5
62,3
 
 
 
18,6
6,1
78,2
 
 
 
22,2
9,6
80,8
 
 
 
27,1
13,5
64,5
 
 
 
30,5
15,6
35,3
 
 
 
29,9
15,4
52,3
 
 
 
25,3
12,7
54,2
 
 
 
20,3
9,6
88,7
 
 
 
14,7
5
100,3
 
 
 
11
1,3
71,7
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[9]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].

Protection de l'environnement[modifier | modifier le code]

La commune dispose de deux stations d'épuration :

  • une station de 600 équivalent-habitants pour les habitations du village[11] ;
  • une station de 1 400 équivalent-habitants pour le camping municipal[12].

Voies de communications et transports[modifier | modifier le code]

Voies routières[modifier | modifier le code]

La commune est traversée par les routes départementales 71 et 957.

Transports en commun[modifier | modifier le code]

Outre les transports scolaires, les communes sont desservies par plusieurs lignes de transport en commun.

En effet les collectivités territoriales ont mis en œuvre un « service de transports à la demande » (TAD), réseau régional Zou ![13].

Les lignes interurbaines :

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Sismicité[modifier | modifier le code]

Il existe trois zones de sismicité dans le Var ;

  • zone 0 : risque négligeable. C'est la situation de bon nombre de communes du littoral varois, ainsi que d'une partie des communes du centre Var ; malgré tout, ces communes ne sont pas à l'abri d'un effet tsunami, lié à un séisme en mer ;
  • zone Ia : risque très faible ; cela concerne essentiellement les communes situées dans une bande allant de la montagne Sainte-Victoire au massif de l'Esterel ;
  • zone Ib : risque faible ; ce niveau de risque, qui est le plus élevé du département mais pas au niveau national, concerne 21 communes du nord du département.

La commune d'Aiguines est en zone sismique de faible risque Ib[14].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Attestations anciennes[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous la forme Aiguina en 1021, Aquina en 1044[15],[16].

En occitan provençal le nom de la commune est orthographié Aiguina selon la norme classique et Eiguino selon la norme mistralienne. La prononciation est [ejgˈinɔ] en occitan, ce qui est francisé en [egˈinə], voire [egˈin] non-localement.

Étymologie[modifier | modifier le code]

En occitan, le mot aiga (francisé généralement en aigue, aygue ou eygue) signifie « eau » et le suffixe -in est un suffixe diminutif. Aiguines peut donc se traduire en français par « petites eaux », « lieu où il y a quelques petites sources ». Le -s final n'est pas étymologique, et n'est pas présent dans le nom en occitan provençal (ni écrit ni prononcé). Albert Dauzat lui préfère rapprocher la forme Aquina, d’Aquinum, ancien toponyme en Campanie, Italie, d'origine obscure[15].

Histoire[modifier | modifier le code]

Le clocher d'Aiguines.

On a relevé des traces d’occupation préhistorique, un oppidum gaulois au sud du Grand Margès et le passage d’une voie romaine[17].

L'installation du "Castrum de Aquina"[18], au Moyen Âge, succède à l'oppidum gaulois situé au sud du Grand Margès[19]. Une construction forte est mentionnée dès 1021 ; d’abord construit sur le Puy (1 056 m), il est rasé puis rebâti plus bas, à l’actuelle chapelle Saint-Pierre (837 m)[20].

Alors possession de l'abbaye bénédictine Saint-Victor de Marseille (XIe), Aiguines devient seigneurie des Baux, puis des Blacas, des Gauthier et des Sabran.

Le château aurait été construit par les templiers à la demande de l'évêque de Riez au XIIe siècle[21].

Les frères pontifes ont une maison à Aiguines à la fin du Moyen Âge, pour y entretenir le pont du XIIIe siècle[22].

Le château est à nouveau reconstruit par Balthazar de Gauthier, seigneur du lieu de 1596 à 1641. Les nouveaux bâtiments construits sous Henri IV s'élèvent sur les substructions d'un édifice plus ancien ayant appartenu aux Blacas. La seigneurie d'Aiguines appartint par la suite aux Clapiers, descendants des Vauvenargues, et le château est aujourd'hui privé[23],[24].

Dès le XVIe siècle, des artisans, tourneurs de bois, s'installent à Aiguines dont les forêts sont riches en buis[25]. Au XIXe siècle, la commune est peuplée de 800 habitants, dont la moitié vivent dans le village. L'autre partie vit sur le plan de Canjuers pratiquant le pastoralisme et l'élevage de chevaux. C'est ensuite que deux familles créent leurs usines équipées de machines à vapeur dont la principale production est la boule de pétanque cloutée. Le commerce est très florissant jusque dans les années 1920, date de l'apparition de "l'Intégrale", et périclite après la Seconde Guerre mondiale.

Peu avant la Révolution française, l’agitation monte. Outre les problèmes fiscaux présents depuis plusieurs années, la récolte de 1788 avait été mauvaise et l’hiver 1788-89 très froid. L’élection des États généraux de 1789 avait été préparée par celles des États de Provence de 1788 et de janvier 1789, ce qui avait contribué à faire ressortir les oppositions politiques de classe et à provoquer une certaine agitation[26]. C’est au moment de la rédaction des cahiers de doléances, fin mars, qu’une vague insurrectionnelle secoue la Provence. Une émeute frumentaire se produit à Aiguines le 30 mars[27]. Elle parvient à contraindre le conseil communautaire sur plusieurs points[28] :

  • les terrains communaux seront défrichés et loués ;
  • l’aire ne sera pas affermée ;
  • le conseil portera les demandes de coupes de bois des membres de la communauté.

Dans un premier temps, la réaction consiste dans le rassemblement d’effectifs de la maréchaussée sur place. Puis des poursuites judiciaires sont diligentées, mais les condamnations ne sont pas exécutées, la prise de la Bastille comme les troubles de la Grande peur provoquant, par mesure d’apaisement, une amnistie début août[29].

Durant la Seconde Guerre mondiale, l’armée italienne passe élever des tas de pierres sur les terrains plats pour empêcher les avions de s'y poser. Les maquis sont actifs et ravitaillés par les fermiers. Deux sections du maquis Vallier défilent le 2 juillet 1944 devant le monument aux morts ; le 17 juillet, les FTP sabotent les ponts sur le Verdon et l'Artubie[30].

La route des Crêtes ou RD 71 est ouverte en 1950. Les travaux ont duré cinq ans pour développer le tourisme dans le village et les gorges du Verdon.

En 1968, 2/3 du territoire de la commune — soit 7 500 ha — ont été réquisitionnés par l'armée pour installer le camp militaire de Canjuers, notamment l'ensemble du plan de Canjuers et la montagne de Mocrouis en longeant la RD 19 et la RD 71. Plusieurs hameaux, bastides et fermes ont été abandonnés et 4 000 brebis ont disparu du Plan par l'arrêt forcé de l'activité des 11 bergeries.

En 1973-1974, fut créé le lac de Sainte-Croix. 116 ha de la commune sont sous les eaux.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs[31]
Période Identité Étiquette Qualité
1790 1790 François Gros   Ménager
1790 1792 Antoine Bourjac   Ménager
1792 1792 Louis Coulomb   Tourneur
1792 1792 Jean-Baptiste Hutre   Tourneur
1792 1800 Claude Bourjac   Propriétaire
1800 1808 François Thomas   Notaire
1808 1815 Alexandre-Bonaventure de Blacas-Carros   Marquis, Chevalier honoraire de l'ordre de Malte
1815 1815 François Thomas   Ancien notaire
1815 1818 Alexandre-Bonaventure de Blacas-Carros   Marquis, Chevalier honoraire de l'ordre de Malte
1818 1821 Marius Girard   Propriétaire
1821 1827 Baron Gautier d'Aiguines    
1827 1830 Jacques Bousquet   Notaire
1830 1838 Marius Girard   Propriétaire
1838 1843 Pierre Carbonel   Marchand fabricant de drap
1843 1846 Joseph Bourjac   Propriétaire
1846 1848 Pierre Canton   Cultivateur
1848 1852 Benjamin Chanteur   Tourneur
1852 1855 Alphonse Faury   Maréchal-ferrant
1855 1857 Pierre Carbonel   Marchand
1857 1860 Alphonse Faury   Maréchal-ferrant
1860 1861 Joseph Bourjac   Propriétaire
1861 1861 Hippolyte Bourjac   Maréchal-ferrant
1861 1867 Joseph Déléglise   Propriétaire
1867 1869 Jacques Honorat   Propriétaire
1869 1870 Joseph Bourjac dit de Coreiasse   Propriétaire
1870 1870 Jean-Pierre Signoret   Cordonnier
1870 1871 François Faury   Médecin
1871 1876 Pierre Couton   Cultivateur
1876 1878 Pons Bousquet   Propriétaire
1878 1878 Ferréol Paix   Maçon
1878 1881 Jean-Pierre Signoret   Cordonnier
1881 1884 Honoré Brunet   Tourneur
1884 1892 Désiré Girard   Propriétaire
1892 ? Antoine Cauvin   Négociant
Les données manquantes sont à compléter.
1947 1965 Paul-Emile Maynard    
1965 1977 Ernest Coulomb
(1906-1987)
SFIO-PS Instituteur
1977 1983 Edmond Persoglio    
1983 1994 Fernand Chauvin    
1994 En cours Charles-Antoine Mordelet LR Hôtelier de plein-air, vice-président chargé du tourisme
à la communauté de communes Lacs et Gorges du Verdon

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[33].

En 2021, la commune comptait 270 habitants[Note 2], en diminution de 0,37 % par rapport à 2015 (Var : +4,45 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
9139349929931 0411 0791 033951934
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
933896835830771766721643607
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
607570581390313279280205206
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
174165132161207219251255269
2017 2021 - - - - - - -
276270-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[34] puis Insee à partir de 2006[35].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

Établissements d'enseignements[36] :

  • Écoles maternelle et primaire[37],
  • Collège à Riez,
  • École de tournage sur bois[38].

Santé[modifier | modifier le code]

Professionnels et établissements de santé[39] :

  • médecins à Régusse, Moustiers-Sainte-Marie, Riez ;
  • pharmacies à Aups, Régusse, Salernes ;
  • une maison de Santé Pluriprofessionnelle a été construite à Aups[40], intégrant des paramédicaux et un lieu ressource « Social et solidaire ».
  • l'hôpital le plus proche est le Centre hospitalier de la Dracénie et se trouve à Draguignan, à 45 km[41],[42]. Il dispose d'équipes médicales dans la plupart des disciplines[43] : pôles médico-technique ; santé mentale ; cancérologie ; gériatrie ; femme-mère-enfant ; médecine-urgences ; interventionnel.

Cultes[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

Le village est célèbre pour ses tourneurs sur bois fabriquant des boules de pétanque bardées de clous, activité principale de la commune jusque dans les années 1920. Un musée a été inauguré dans une ancienne fabrique du village[45].

Aujourd'hui, Aiguines vit essentiellement du tourisme.

Budget et fiscalité[modifier | modifier le code]

Les comptes de la commune[46],[47] :

Évolution des finances de Ampus (en k€).
Postes 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
Produits de fonctionnement 849  785  1 078  1 000  854  884  883  863  981  935  1 026 
Charges de fonctionnement 839  691  872  1 219  841  997  881  831  891  894  856 
Ressources d’investissement 255  418  359  503  632  329  182  97  103  220  72 
Emplois d'investissement 501  322  573  311  764  229  213  122  214  187  81 
Dette 56  41  27  195  477  457  431  412  80  353  323 
Source : Ministère de l’Économie et des Finances[48].

Fiscalité 2019

  • Taux d’imposition taxe d'habitation : 9,61 %
  • Taxe foncière sur propriétés bâties : 3,99 %
  • Taxe foncière sur les propriétés non bâties : 34,63 %
  • Taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 %
  • Cotisation foncière des entreprises : 0,00 %
  • Montant total des dettes dues par la commune : 323 000 , soit 1 170,00  par habitant.

Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2018 : médiane en 2018 du revenu disponible, par unité de consommation : 15 120 [49].

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

La communauté de communes « Lacs et Gorges du haut-Verdon (LGV) » constituée initialement de 11 communes (Aiguines ; Artignosc-sur-Verdon ; Aups ; Baudinard-sur-Verdon ; Bauduen ; Moissac-Bellevue ; Les Salles-sur-Verdon ; Régusse ; Tourtour ; Vérignon ; Villecroze) comprend désormais 16 communes[50] après intégration de 5 communes supplémentaires au  : Trigance, Le Bourguet, Brenon, Châteauvieux et La Martre[51],[52].

Son président en exercice est Rolland Balbis (maire de Villecroze)[53]. Ont été élus vice-présidents[54] :

  • Mme Raymonde Carletti (maire de La Martre) 1er vice-président : Administration Générale et Finances ;
  • M. Antoine Faure (maire d'Aups) 2e vice-président : Aménagement du Territoire (SCOT) et transition ;
  • M. Charles-Antoine Mordelet 3e vice-président (maire d'Aiguines) : Tourisme et Itinérance ;
  • M. Fabien Brieugne 4e vice-président (maire de Tourtour) : Agriculture, Fibre et numérique, Développement éco ;
  • M. Pierre Constant 5e vice-président (commune de Villecroze)[55] ;
  • M. Serge Constant 6e vice-président (commune d'Artignosc-sur-Verdon).

La Communauté de communes Lacs et Gorges du Verdon compte désormais 34 représentants + 12 suppléants pour 16 communes membres.

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Aiguines est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[56],[57],[58]. La commune est en outre hors attraction des villes[59],[60].

La commune, bordée par un plan d’eau intérieur d’une superficie supérieure à 1 000 hectares, le lac de Sainte-Croix, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[61]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[62],[63].

Schéma de cohérence territoriale (SCoT)

À la suite de l'officialisation du périmètre du SCoT par le préfet du Var[67], la première phase sera d’établir un diagnostic territorial[68],[69].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).

Occupation des sols en 2018
Type d’occupation Pourcentage Superficie
(en hectares)
Tissu urbain discontinu 0,01 % 1
Équipements sportifs et de loisirs 0,2 % 26
Systèmes culturaux et parcellaires complexes 1,7 % 201
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants 0,2 % 27
Forêts de feuillus 29,4 % 3423
Forêts de conifères 3,7 % 436
Forêts mélangées 0,9 % 109
Pelouses et pâturages naturels 33,4 % 3891
Landes et broussailles 17,8 % 2068
Forêt et végétation arbustive en mutation 4,3 % 504
Végétation clairsemée 7,5 % 875
Plans d'eau 0,7 % 77
Source : Corine Land Cover[70]

L'occupation des sols met en évidence la nette prédominance de la végétation arbustive et/ou herbacée (55,5 %) sur la forêt (34,0 %) et les territoires agricoles (1,9 %) ainsi qu'une faible urbanisation du territoire. La forêt est constituée majoritairement de feuillus.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Patrimoine religieux

Autres patrimoines

  • Le Musée de la tournerie sur bois[72].
Inauguré en 1980 dans le dernier atelier de tournerie d'Albert Rouvier, qui a maintenu la tradition de la boissellerie jusqu'en 1978.
  • Le beffroi carré à campanile cylindrique[73].
  • La tour de l'horloge[74].
  • Le lavoir et ses peintures en trompe-l'œil[75].
  • La maison des Consuls, avec sa belle façade XVIIIe siècle située en face de la mairie.
  • Le château d'Aiguines[76],[77],[78].
C'est un château privé, non ouvert au public. Restauré en 1606 par Balthazar de Gauthier[79].
Il a subi de nombreuses transformations (annexes, jardins) vers 1720/1750. Il a été racheté en 1989 et restauré[80].
  • Le château de Chanteraine.
Fief seigneurial de la famille de Blacas depuis le XIIIe siècle et situé à 3 km au sud-ouest d'Aiguines[81].
Elle abrite la dernière sorcière de Provence. Jusqu'à la dernière guerre, la mère Bousquet, une « bonne sorcière » y préparait, à l'aide d'herbes cueillies sur le plan, de mystérieuses potions curatives (interdite au public)[83],[84].
  • le « Grand aven de Canjuers » (285 m de profondeur)[85], l'« Aven de la Citerne » (280 m)[86], le « Clos de Fayoun » (140 m), l'« Aven de la Cabane du Nouguier » (137 m), le« Grand Aven de la Nouguière » (137 m), ainsi que plusieurs dizaines d'autres cavités naturelles souterraines pénètrent le sous-sol karstique du plan de Canjuers (en zone militaire, interdite au public)[87].
  • Le pont de l'Artuby ou pont de Chaulière, 182 mètres de haut.
  • La table d'orientation[88].

Le musée des tourneurs sur bois[modifier | modifier le code]

Le tournage sur bois a pendant plusieurs siècles été au cœur de la vie économique du village d’Aiguines. Afin de mettre en valeur ce patrimoine artisanal exceptionnel, la commune a créé en 1980 un Musée des Tourneurs sur Bois associant le savoir-faire d’hier et la création contemporaine[89].

Car si la boule en bois cloutée n'est plus fabriquée, le métier de tourneur sur bois est resté à Aiguines. Ce qui a changé, ce sont les pièces, leurs fonctions, leurs destinations : l’artisan est devenu un artiste. De l’artisanat à l’art, d’un patrimoine reconnu au développement international d’une production artistique, le musée raconte l’histoire des Tourneurs sur Bois à Aiguines[89].

L'Ecole Escoulen[modifier | modifier le code]

Grâce à Jean-François Escoulen, tourneur sur bois renommé, la commune a créé en 2004 une école dédiée au tournage sur bois[90].

L’École Escoulen a pour vocation de promouvoir le tournage sur bois contemporain, aussi bien auprès d’un public d’amateurs que de professionnels. Car le tournage sur bois, désormais reconnu comme métier d’art, ne se pratique plus au sein d’un atelier à répéter des gestes mécaniques pour une production en série, mais produit aujourd'hui des pièces artistiques, pièces à façon et petites séries[91].

L’École Escoulen organise également des événements, comme Les Petites Journées d’Aiguines, congrès annuel de tournage sur bois, et Le Grand Atelier, séminaire de collaboration entre métiers d’art[90].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Louis Leubas (1870-1932), acteur de théâtre et de cinéma mort à Aiguines où il s'était retiré.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Armes de Aiguines

Les armes peuvent se blasonner ainsi :

De gueules à la jument d'argent[92].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Aiguines dans le parc naturel régional du Verdon
  2. Le S.E.G.E. du bassin versant du Verdon
  3. Raoul Blanchard, « L'hydrographie du bassin supérieur du Verdon », Recueil des travaux de l'institut de géographie alpine, vol. 3, no 1,‎ , p. 57-67 (lire en ligne).
  4. Schéma d'Aménagement et de Gestion des Eaux "SAGE" du bassin versant du Verdon
  5. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  6. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Aiguines_sapc » - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Station Météo-France « Aiguines_sapc » - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  9. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  10. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  11. Description de la station
  12. Description de la station du camping municipal Le Galetas
  13. Réseau régional de transports en commun
  14. sismicité du Var sur le site de la préfecture
  15. a et b Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 5b
  16. Ernest Nègre - Toponymie générale de la France, Page 618 (ISBN 2600028838).
  17. Villes et villages romains du Var
  18. Aiguines porte des Gorges du Verdon
  19. Canton d’Aups : Aups, Bauduen, Aiguines, Les salles-sur-Verdon, Baudinard-sur-Verdon, Vérignon, Régusse, Sillans-la-Cascade, Artignosc-sur-Verdon, Moissac-Bellevue, Vexillologie Provençale.
  20. Jacques Cru, « Petra Castellana », Verdon no 1, estieu 1999, p. 35.
  21. Bernard Falque de Bezaure, Sur les traces des Templiers du Var, des Alpes-Maritimes, Domaine de l’Olympe, Les Milles (13290), Provençalement Vôtre, , 183 p. (ISBN 2-914438-05-2)
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    .
  22. Sous la direction d'Édouard Baratier, Georges Duby et Ernest Hildesheimer, Atlas historique. Provence, Comtat Venaissin, principauté d’Orange, comté de Nice, principauté de Monaco, Paris, Librairie Armand Colin, (BNF 35450017), carte 68
  23. Le château et ses documents historiques
  24. Fonds iconographiques Aiguines
  25. Gorges du Verdon et Lac de sainte Croix : Aiguines
  26. Monique Cubells, « Les mouvements populaires du printemps 1789 en Provence », Provence historique, volume 36, no 145, 1986, p. 309
  27. M. Cubells, op. cit., p. 310 et 312.
  28. M. Cubells, op. cit., p. 320.
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  30. Jean-Marie Guillon, « Les années de guerre dans le pays du Verdon varois », in verdon no 6, automne 2001, p. 90-104 (p. 94-95)
  31. Joseph Salvarelli, Les Administrateurs du département du Var (1790-1897). Notices biographiques (1897), pp.387-388 [1]
  32. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  33. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  34. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  35. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  36. Établissements d'enseignements
  37. École élémentaire
  38. École de tournage sur bois
  39. Professionnels et établissements de santé
  40. Maison de Santé Pluriprofessionnelle à Aups
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  43. « Département de l’Information Médicale », sur ch-dracenie.fr (consulté le ).
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  49. Chiffres clés Évolution et structure de la population. Dossier complet
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  51. Décision du Préfet du Var après avis de la Commission Départementale de Coopération Intercommunale entérinant la dissolution de la Communauté de communes Artuby Verdon qui regroupe 9 communes. Les 4 autres communes de cette communauté de communes intégrant la Dracénie Provence Verdon agglomération. Sources : Les Échos du Verdon, journal intercommunal octobre 2016 - avril 2017 no 2, Vivre le territoire au jour le jour
  52. Statuts de la communauté de communes LGV : version modifiée par délibération communautaire n°51-09-2016 en date du 21 septembre 2016
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  65. SCOT Verdon Var Ouest
  66. Aménagement de l'espace, la CC LGV lance son SCoT !
  67. Arrêté du relatif au périmètre du schéma de cohérence territoriale (SCOT) Lacs et Gorges du Verdon
  68. Préparer collectivement l'avenir du territoire
  69. Scot : préparer l'avenir du territoire : Le schéma de cohérence territoriale des Lacs et Gorges du Verdon
  70. « Données statistiques sur les communes de Métropole; Répartition des superficies en 44 postes d'occupation des sols (métropole) », sur CORINE Land Cover, (consulté le ).
  71. Chapelle Saint-Pierre
  72. Aiguines : inauguration du Musée du tournage sur bois ...
  73. La tour carrée à campanile rond, place de la Fontaine
  74. Notice no PM83000004, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture Cloche de la tour de l’horloge
  75. Le lavoir d'Aiguines
  76. Histoire du château
  77. Le château d'Aiguines
  78. Le château et son parc
  79. Vexillologie Provençale
  80. Notice no PA00125718, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture Château : Façades et toitures du château et des communs inscrits sur l’inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté du 23 juin 1993. Jardin en terrasses et les éléments qui le composent classés par arrêté du 12 octobre 1995
  81. Domaine de Chanteraine
  82. Aiguines
  83. Aiguino lei fus
  84. Le plan de Canjuers, ferme de la Médecine]
  85. Grand aven de Canjuers
  86. Aven de la Citerne (Aven du puits)
  87. Fichier des cavités du Var : cavités du plan de Canjuers situées sur la commune d'Aiguines
  88. La Table d'Orientation
  89. a et b Le musée des tourneurs sur bois sur le site de la commune.
  90. a et b École Escoulen sur le site de la commune.
  91. Site de l'école Estoulen
  92. Canton d'Aups : Aiguines, Vexillologie Provençale, sur le site personnel de Dominique Cureau

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]